19.2.10

Thomas Maslin




D’argent à trois abeilles de sable.

Maslin ou mieux Thomas Maslin, seigneurs de la Motte de Bourgneuf.
Châtellenie de Nevers.

Alliances : de La Forest, Mayeux de Villardet, de Saulieu, de Prisye.

Mon arrière grand’père Maslin était propriétaire d’une partie de la terre de Tâches pendant la Révolution, et il habitait dans le centre de la ville de St Pierre. Sa maison qui en plus d’une cour intérieure ornée d’un balcon en bois sculpté, sur toute une façade possédait un pigeonnier, ce qui est rare. Dans la plus grande pièce, il y avait de belles et grandes tapisseries avec personnages qui sont maintenant dans la salle d’armes du château des Gouttes. On verra plus loin pourquoi. Monsieur Maslin, lors de la création des Mairies en France a été nommé maire de St Parize en l’an II, et il est mort maire de cette même commune en 1823. Mon oncle Antonin Robert l’est devenu plus tard et l’est resté jusqu’en 1869, époque où il est allé s’installer à Buy qu’il venait de faire bâtir. Il a alors été nommé maire de St Pierre, où il se rendait chaque matin pour se mettre à la disposition de ses concitoyens. Il avait un cheval attelé son dogcart, tout spécialement affecté à ce service. En 1866, quand il était maire de St Parize, la choléra est arrivé une belle nuit dans la commune et a fait je crois, 4 victimes. Il y en a eu ensuite beaucoup d’autres, de 48 à 5o. La terreur régnait dans le pays, et seuls, l’abbé Jacob, curé de la paroisse et mon oncle osaient approcher des morts pour les ensevelir. Il a ,lui aussi, été atteint par cette terrible maladie et c’est grâce aux bons soins que lui a prodigués le Dr Goujon, interne des hôpitaux de Paris qu’il avait fait venir pour soigner les malades qu’il a été sauvé. Comme une calamité n’arrive jamais seule, une des plus grandes crues de la Loire ravageait ses rives. En 1889, j’ai été moi aussi maire de St Parize nommé à peu près à l’unanimité des suffrages . Je n’ai conservé que pendant 4ans l’affection de mes électeurs, je restais trop conservateur et eux devenaient trop républicains. Mon passage au pouvoir restera cependant marqué par qq chose de durable, j’ai fait construire un lavoir couvert près de la magnifique et abondante source qui sort des fondations du presbytère, et mon nom est gravé sur une des pierres de taille de la façade. J’en reviens à Monsieur Maslin, c’est lui qui en 1811 a fait construire Tâches, d’une façon bien modeste, et il est venu s’y installer pendant la belle saison tout au moins avec sa femme et ses deux filles. Il avait épousé Mlle Grossot de Vercy qui habitait Vézelay et qui est morte aux Gouttes chez sa fille , Madame Clayeux. Elle est enterrée dans le cimetière de Thionne. C’est elle qui la première, a étrennée la sépulture des Clayeux ; sa fille aînée est devenue châtelaine des Gouttes. Sa seconde fille ayant épousé mon Grand’père était à la même époque châtelaine de Tâches. 8o ans plus tard, les deux sœurs Aline et Claire Robert étaient de nouveau châtelaines de ces deux mêmes demeures, et la plus grande affection a toujours continué à régner entre les deux maisons. Je peus même dire qu’elle dure toujours car j’entretiens avec mes neveux Geneviève et Edmond une correspondance très suivie et très intéressante. Nous n’avions rien de caché les uns pour les autres. En 1869, mes parents trouvant que leur famille s’augmentait, ont fait élever un premier étage sur la partie de Tâches qui n’en avait pas et installer des W.C. àà l’intérieur ce qui manquait de confort et qu’il fallait sortir dehors pour satisfaire certains besoins. Mais cela été de même dans tous les châteaux, tant que l’on a pas eu inventé les cabinets avec chasse d’eau. Dans le palais de Versailles, le roi Louis XIV n’avait qu’une chaise percée pour son usage . Plus tard à Tâches, ma très chère femme, en souvenir de ce qu’elle avait admiré dans le salon de Vauban, a fait faire dans le nôtre les trois pans coupés et la glace sans tain dont nous jouissons bien maintenant.

1 commentaire:

H2R a dit…

(Extrait du journal de Gaston de Montrichard 1845 1924)

Mon arrière grand-père était au 10 août dans la garde constitutionnelle du roi Louis XVI. Recherché pour sa participation au 10 août, il dut son salut au grand père ou à l'arrière grand père de Monsieur Robert, Monsieur Mâlin, qui lui procura un alibi en certifiant lui avoir donné l'hospitalité ce jour là chez lui à Tâches. Il y a quelque part ici une note de la main de Madame de Bouillé (Forestine) qui le raconte.