19.2.10

Tannay

Des courses plus modestes encore étaient celles de Tannay, c’est le Comte Albert de Marcy qui en était l’auteur, sollicité par les gens de ce coin, de faire chez eux une réunion sportive . Il s’était avec d’autant plus de plaisir à leur disposition qu’il ne craignait pas de se mettre en avant. Je ne suis jamais allé à ces courses, mais je sais qu’elles ont toujours eu beaucoup de succès. Marcy avait aussi organisé des réunions hippiques à Pougues -les -Eaux pendant que la saison battait son plein. Cétait , certains jours, … de convoquer les baigneurs et les cavaliers du pays à le suivre, et monté sur son plus beau cheval, revêtu de son habit rouge, coiffé de son haut de forme gris, il les promenait. Il m’a fait l’amitié de m’envoyer sa photographie prise à cheval dans le parc.
D’autres courses dont peut-être je ne suis probablement plus que le seul à garder le souvenir, ce sont celles de Chamery créées de toutes pièces par le Cte d’Osmont. Elles avaient lieu dans une de ses nombreuses propriétés entre la Charité et la Vénerie. J’étais trop jeune pour y être allé, mais j’ai entendu dire qu’elles avaient eu du succès, et que, comme toujours, il y faisait bien les choses pour y attirer de bonnes cravaches.
Une des bonnes œuvres de d’Osmont a été d’entretenir à ses frais à Pougues, une ambulance, pendant la guerre de 187o, beaucoup de blessés militaires y ont soignés et guéris.

D’ Osmont après avoir dévoré plusieurs fortunes a fini assez misérablement ses jours dans la banlieue de Paris. D’aucuns prétendent qu’il a été marié, d’autres pas. Ce que tout le monde connait, c’est sa liaison avec la Comtesse de Fatet, c’est pour elle qu’il a bâti la Vénerie. Il était très musicien, il a, dit-on, composé un opéra. Je suis indigne de le suivre sur ce terrain. Je n’ai sonné que de la trompe, et dans le livre de Marcy, on peut lire, René Robert, bon cavalier, mauvaise trompe. !

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