1.2.11

AOUT 1938

1 26°. Hervé part pour Bulhon. Les Guillemain viennent dîner et de 3h à 11h 30, Valence accompagne Jean qui joue du violoncelle.

2 Madame Massias nous amène Madame de Vaugelas pour goûter et bridger.

3 Rosaire. Les Valence, père, mère, enfant vont déjeuner aux Gouttes, dîner et coucher à la Place chez leur tante de La Chapelle. Cécile nous arrive de Rennes. Elle a de l’eczéma et est soumise à un régime assez sévère. Je reçois un wagon de charbon. Le port me coûte 70 F de plus que l’année dernière.

4 Chaleur étouffante. A 7 h du soir nous voyons des orages suivre le cours de la Loire, mais nous n’avons rien.

5 1er vendredi du mois. Selon mon habitude je communie. Les dindons des Petites Granges qui étaient restés couchés sur les barres qui séparent le pré de la Fontaine du Grand Pré, ont reçu la visite d’un chien ou d’un renard. 14 sont restés sur le champ de bataille. Guillaume du Verne vient nous voir. Sa femme se soigne à Bourbon Lancy, elle en a besoin.

6 Orage pendant la nuit et 10 mm de pluie très bienfaisante.

7 Pluie 5 mm. Dimanche. Marcelle a mal dormi et ne va pas à la messe. Le reste de la journée se passe mieux. Apport à Moiry. Mes gens y vont avec de bien belles toilettes. Nous mangeons des prunes cueillies sur le Pied Prot, il n’y en a que là.

8 Marcelle dort mal et en se réveillant elle trouve sa jambe malade un peu froide, ce qui ne l’empêche pas dans la soirée d’aller faire une visite aux Le Sueur. Jean retour de Libourne où il a passé quelques jours chez son cousin Coste associé de Georges, me raconte qu’il a été reçu dans le château de ce dernier qui l’a ramené à Villars en compagnie d’Agnès. Ce jeune ménage se rend à Vittel pour voir la belle mère et tirer le pigeon. Je lâche des jeunesses dans le pré de la Joie qui est bien vert.

9 Pluie 5 mm. Antoinette Jourdier nous amène les Charles Tiersonnier à déjeuner. Nous apprenons la naissance à Boulogne d’une petite Lesage, ce qui fait à Jeanne 4 garçons et 3 filles.

10 Cécile me conduit à Nevers faire des commissions. Retour par le Colombier où nous trouvons Madame de Balloy et Mériem. A dîner nous avons Guillaume du Verne. Bonnevie plâtrier à St-Pierre me fait des plafonds aux deux chambres à coucher de Callot. Les planchers ayant de l’usure laissent tomber des saletés sur les lits. Coût 22 F le mètre carré, mais aujourd’hui il faut plus de confort et j’ai là un jeune ménage qui a un bon mobilier qu’il faut protéger.

11 Pluie 10 mm. Cécile part pour Bulhon avec sa femme de chambre. L’avoine coupée depuis plusieurs jours germe dans les champs.

12 Ste Claire. Marcelle fait dire la messe pour sa chère maman. Je reçois une lettre de Sebran de Chabot qui m’invite au mariage de son fils avec Melle Appert. Il y a 40 ans que je n’avais entendu parler de lui. Je suis étonné qu’il me sache encore en vie. J’envoie à la chambre des propriétaires de Nevers la facture de Vedeau, en la priant de la régler car je trouve exagéré le prix de 303 F qu’il me demande pour une soudure à mon chauffe bain. Roy à Callot rentre du blé qui n’est guère sec.

13 Geneviève Clayeux nous amène pour déjeuner Guite et sa fille, Gaby vient les retrouver et les emmènent à Trinay. A 5 h nous avons la visite du Lnt de Lavillemarqué, observateur au camp d’Avord. Il est un peu déçu car il espérait trouver Yvonne ici.

14 Dimanche. Mes domestiques reçoivent à déjeuner le frère de Jeanne et sa femme, venus dans leur auto. L’un et l’autre sont maîtres d’école près de Paris. Ils arrivent des bains de mer à Villers. Nous invitons les Gabriel Mathieu à faire un modeste bridge. Ils ne peuvent pas venir car ils préparent le parcours de la procession qui se déroulera demain dans leur beau parc. Madame R Blandin nous invite à goûter à La Rocherie pour le 18, nous refusons.

15 Assomption. Je m’approche de la Ste Table. Après la procession à la croix du champ de foire, Marcelle me conduit à Tuloup voir mes 4 châtrons qui ont la cocotte.

16 Je mets Joachim à piocher les légumes dans la St-Babat, c’est leur première façon. Mon métayer les plante et ne s’en occupe plus, aussi quand je me promène dans ses champs je me fais du mauvais sang. Visite de Mesdemoiselles de Faverges. Paule nous fait des greffes de rosier. Mamoud mord Baptiste Michel qui passait dans la cour à 8h ½ du soir. Il n’avait qu’à ne pas passer à bicyclette dans l’avenue.

17 Les Jacquemard qui ont loué Sarrazin Commune de Beaumont Sardolle pour les vacances déjeunent avec nous. Fred a quitté La Préservatrice pour entrer à La Nationale, avec résidence à Paris.

18 Louis de La Brosse quitte St-Jacut de la mer où il laisse Josefa, en passant à Tours, il dépose Odette qui s’embarque comme infirmière avec le pèlerinage national qui se rend à Lourdes et il nous arrive pour dîner. A Tâches et aux Petites Granges on termine la moisson.

19 Louis me conduit à Nevers pour faire des commissions. Au retour nous trouvons ici les baronnes de Rouville. Elles ont visité Planchevienne en vue d’acquisition.

20 Pluie 10 mm. Pendant qu’avec Louis nous sommes à Bonay, Marcelle reçoit la visite des d’Aux et de leurs enfants se rendant de Coulonges à Gueugnon. Plus tard celle des Antoine Robert. Marthe toujours agréable et bien habillée. A 6h ¾ Louis va chercher à la gare de St-Pierre Cécile retour de Bulhon.

21 Louis me mène aux courses où il y a brillante réunion. La Comtesse du Bourg m’invite à goûter.

22 Avec Louis nous allons visiter sa ferme du Port de Bois, où j’avais donné rendez-vous au garde Joly. Je paye son gage annuel soit 125 F. Nous goûtons au Colombier avec les Faverges, Pinet, Revenaz, du Part, Jourdier etc. Je fais la connaissance d’Huon de Pénanster, arrière petite fille de Marie de Balloy, mais pas de Bridge.

23 Les Edmond Clayeux déjeunent avec nous. En l’honneur de Louis nous invitons quelques personnes à goûter. Il vient d’Anchald, Cdt Bouchacourt, les Pazzis, du Part, Gabriel Mathieu, Adenot. Ont refusé : les Servois.

24 Louis part pour Tours où il doit retrouver Odette retour du pèlerinage de Lourdes. Dans l’après midi ils regagnent St-Jacut où Josefa les attend. Cécile me conduit à un goûter monstre à Brain où je ne connais pas la moitié du monde. Marcelle trouve plus prudent de rester tranquille.

25 Rien à noter.

26 Bernard et Jacques de La Brosse avaient 100 hectares de bois à St-Ouen. L’année dernière ils ont vendu les arbres pour 130 000 F et le mois dernier fonds et superficie pour 90 000. Avec cet argent là Bernard va acheter des chevaux de course. Cécile me conduit à Nevers où je me fais couper les cheveux. De là nous allons goûter au Banlay. Suzanne en descendant son escalier s’est cassée une jambe.

27 Nous allons rendre visite aux Jacquemart qui, pour les vacances, ont loué Sarrasin maison construite par la famille Ponceau, commune de Beaumont Sardolle.

28 Dimanche. Notre curé lit en chaire une lettre qu’il a reçue de Madame de Montrichard qui lui dit qu’elle est retenue à Paris par sa santé qui est peu brillante et pas plus que celle de Gaby qui a une congestion pulmonaire. Visite des Henri de Rouville. Mes filles goûtent chez Melle Valois.

29 Pluie 3 mm. Pendant que mes filles font une visite à Limon chez les Féligonde, je vais à 5 h avec mon âne chercher Hervé à la gare.

30 Celui-ci part à 7 h 40 à Saincaize pour Bourges où il va chercher un logement. Il déjeune chez son ami d’Aligny, S/Lnt au 95 mais ne trouve rien. Je vais à Nevers avec mes filles. Marcelle consulte l’oculiste Pivoteau qui la rassure pour ses yeux. Nous goûtons à La Baratte où Suzanne se remet lentement. A 7 h nous prenons Hervé au Clos Ry ramené par l’autobus de Bourges. Je vends une vache achetée au printemps pour avoir du lait. Elle perd 400 F, il en est de même pour bien des bêtes. Les emboucheurs vont boire un joli bouillon. La viande baisse d’au moins un franc par kilo sans compter la cocotte.

31 Je suis invité à Chitry au mariage de Claude de Nadaillac avec le Comte de Roquemaurel, je refuse. Yvonne revient de Boutavent avec une de ses belles sœurs qui porte Jacqueline sur ses genoux. Cette petite est toujours très sage. Melle de Valence prend le train de 5 h pour aller chez les Baguenault où elle a la garde de 4 enfants. Marcelle conduit Hervé à St-Pierre d’où il doit gagner Riom où il doit trouver ses parents qui l’emmèneront goûter à Mirabel.

Aucun commentaire: