1 Pluie. Lettre de Cécile qui est à St Malo et non à Paramé. Yvonne, Jean et Jacqueline sont venus la rejoindre. A St Etienne, service pour la pauvre Marielle, plus de monde que je ne l’aurai cru. Louis, Josefa, Odette, Hubert et Jacques déjeunent à Tâches où ils retrouvent Geneviève, Marguerite et Edmond Clayeux. Il pleut et il fait froid. Il y a aujourd’hui 66 ans que le vieux ménage Clayeux est marié (1873). René avait 26 ans et Aline 20 ans.
2 Dimanche ordinaire mais froid, 12°. Mes jardiniers et métayers reçoivent leurs amis qui ont tous des autos et des motos. Les bruits de guerre n’ont pas l’air de les effrayer.
3 Mon rosaire. Madame de La Chapelle et sa fille allant de Rennes à La Place en auto s’arrêtent ici pour dîner et coucher. Les Sansal vont passer la journée à Bulhon, d’où ils ramènent Hervé, portant sur ses genoux une corbeille de fleurs.
4 Marcelle va faire une visite à La Chasseigne pendant que je me promène dans les prés en m’asseyant de temps en temps.
5 Pluie. Goûter chez Melle Valois, plus de gâteaux que de monde. Nous passons par Buy pour emmener Marie Thérèse. Présence de Mathieu, Le Sueur, Grincour, Keigneau, Thonier, Marie Thérèse Guillemain, Bonnichon.
6 Marcelle invite les 20 gamines de l’école libre à goûter et jouer dans le parc. Mon métayer Chicon va consulter Bonnichon qui en dehors de son poumon malade depuis longtemps lui trouve le foie atteint. Il prescrit un régime et pas beaucoup de travail. C’est commode pour un homme occupé pendant 14 h par jour.
7 Geneviève Tiersonnier nous amène les Charles pour déjeuner. 1er vendredi, je communie.
8 Cheveux. Foire de Nevers, pas une bête Charollaise. Marcelle confie sa rivière à Madame de Sansal pour en retirer trois diamants pour en composer une bague pour Simone. A voir avec le bijoutier Fillon. Dîner à Buy avec le Doyen, Mathieu, Le Sueur. Cuisine excellente.
9 Dimanche ennuyeux comme les autres. Hervé doit aller à St Germain en Laye se présenter à la grand-mère de Simone Madame Vuillemin.
10 J’ai encore la force de couper quelques chardons dans les prés.
11 J’écris 15 lettres à mes cousins et amis pour leur faire part des fiançailles d’Hervé.
13 Pluie. Je reçois beaucoup de lettres de compliments. On serre du foin qu’on aurait certainement retourné plusieurs fois avant de le mettre à couvert, mais les temps sont bien changés.
14 Fête nationale, à laquelle participent de nombreux avions Anglais avec un plein succès. Petit goûter à la maison avec Madame de Montrichard, de Balloy, de Martimprey, de Marcy, Villaines, de Lécluze, Marguerite Pinet et les Guillaume du Verne. Paule de Villaines et Gérard de Martimprey font ensembles une promenade très sentimentale dans le parc.
15 Pluie. Je vais jusqu’au Paturail Mâle, les bêtes sont dans l’herbe jusqu’aux genoux, les scories Thomas font merveille dans les prés, malheureusement cela coûte trop cher.
16 Pluie. Dimanche. Distribution des prix à l’école libre. Toute la famille de mon jardinier s’y rend habillée comme pour aller au Derby. Les Chicon emmènent dans leur auto mes domestiques voir Albert, monter à la côte de Tallot et admirer le pont du Veurdre. Seul, je garde la maison.
17 Marcelle va à Nevers avant déjeuner et en ramène Jeanne et Louis Delamalle qui passent la journée avec nous. Je finis de rentrer le foin du pré de la Joie, je le sale. Le sel coûte trop cher, 60 F les 100 K. Il est sorti 8 gros chariots de foin du fond du pré de la Joie.
18 J’emploie la Polonaise pour éclaircir les betteraves, elle travaille vite et bien, de cette façon j’aide mes métayers.
19 Pluie. Bretonne. Lettre d’Hervé qui nous dit que la grand-mère Vuillemin lui paye une auto pour qu’il puisse aller voir sa fiancée à Raffigny. Antoinette Jourdier nous amène les Charles après déjeuner. Je l’accompagne à Bergeron où elle a de sérieuses réparations à faire. Visite de Gabrielle de Rouville. Le mariage d’Hervé est fixé au 14 octobre. Le 14 juillet, il est passé sur la grande route à Moiry 3200 autos, l’essence augmente, on roule quand même.
20 Je vais au taillis d’Orgeat voir le garde qui fait un sentier d’agrainage tout le tour du bois. Je me demande si on lâche du faisan, si on pourra le faire voler dans ces ronciers inextricables. Je passe dans la cour de Callot, j’y vois deux gamines d’une dizaine d’années. Ce sont des enfants de Suresnes venus en colonie de vacances. L’appât du gain plus que la charité incite mes métayers à les héberger à raison de 10 F par jour. Je n’en suis pas autrement satisfait.
21 Pluie. Mes domestiques voulant me quitter parce que Jeanne attend un enfant, ils vont se présenter à la régie de Chatillon, où ils trouvent une place. Je les regrette vivement, car depuis 7 ans qu’ils sont à mon service, je n’ai jamais eu de reproche à leur faire.
22 Pluie. Nous menons Madame de Montrichard et Anne de Rouville à une kermesse qui se donne en faveur de l’école libre d’Azy dans le parc de Madame de Chavigné. Le mauvais temps arrête beaucoup de monde, c’est dommage, car le cadre est charmant. Retour par la Chasseigne et Planchevienne où le jardin est moins bien tenu qu’à La Prosle.
23 Dimanche. Nous manquons la visite de Louis Blandin pendant que nous sommes à un grand goûter à Dumphlun chez les Guény. Très belle demeure seigneuriale en partie du XVème, bien meublée, boiseries superbes dans toutes les pièces, plafonds trop bas, jolie vue sur les Amognes, beaux arbres. Tournoi de bridge avec 14 équipes. Anciennement Dumphlum a appartenu à la famille de Rémigny.
24 Pluie. Je livre deux agneaux à Anne de Rouville. Elle a de quoi les nourrir dans les allées du parc qui sont envahies par l’herbe. Grand goûter chez les Guillemain. 7 tables de Bridge. Nous avons rapporté de notre cour 70 abricots pesant une moyenne de 125 g chacun. C’est la première fois que notre abricotier donne une pareille et aussi succulente production.
25 Les visites affluent, Suzanne Le Sueur, Madame de Lépinière avec Roger, ensuite les Louis de Savigny. Je dis à Louis : vous venez pour la noce de votre neveu. Il me répond : je ne suis pas invité, ce qui prouve que tout va bien dans cette famille. On coupe les avoines.
26 Pluie. A 2h1/2 vingt minutes de pluie arrêtent encore la moisson, c’est odieux !
27 Foire de St Pierre, rien comme bétail, seuls les cochons se vendent. Plus ils sont petits, plus ils sont chers. Ceux de deux mois jusqu’à 25 F le kilo. Marcelle mène à Nevers 5 enfants au congrès eucharistique à St Gildar.
28 Aujourd’hui, jour des femmes. Elle en conduit 4. Déjeuner chez Marie Antoinette avec Marie Thérèse Guillemain. A 2 h Antoinette Jourdier vient me prendre pour aller inspecter les travaux en cours à son domaine de Bergeron.
29 Nous allons à Meillers, Allier, où nous retenons le ménage Tillier qui entrera chez nous le 16 août. Ils ont une petite fille de 2 ans qu’ils amèneront avec eux. C’est la l’ennui. Déjeuner aux Gouttes. Les deux vieux ne changent pas. Les Jourdier, mère et enfants sont là, tous plus noirs les uns que les autres. François n’est pas venu. Il boude la France. Dîner aux Fougis sans Zabeth qui est partie la veille pour Concarneau avec ses filles. Antoine va la rejoindre aujourd’hui.
30 Dimanche. Une seule messe à 9 h, parce que notre curé part en vacances.
31 Pluie 15 mm. Marie Antoinette du Verne nous vient pour 4 jours. Visite des André Robert avec Guite Roulet qui attend son 3ème enfant. Elle s’est mariée le 19 mai 1936. Geneviève Jallenques en a 8.
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