1 Pluie. La Toussaint. Beaucoup de monde aux offices. Les Villeneuve nous quittent.
2 Office des morts, l’église est pleine à craquer.
3 Mon rosaire. Gabrielle Adenot est opérée à Paris d’un déboitement de la hanche. Elégant goûter à Aubigny. 6 tables de bridge, maître d’hôtel et valet de pied, rien de la crise.
4 Premier Vendredi, je m’approche de la Ste Table. Lettre de Cécile qui nous parle du congrès sacerdotal qui a eu lieu à Rennes avec 20 dames, grandes dignitaires des œuvres. Elle a déjeuné entre deux généraux en présence du cardinal Verdier.
5 Nous déjeunons à Fontallier et faisons un bridge peu intéressant. Retour par les Lieux. A Normand les maçons ont fini, il n’y a plus qu’à payer la très douloureuse et les fermiers n’ont pas encore fini de payer le terme de mai.
6 Dimanche. Les Chalvron viennent goûter avec 4 enfants. Christian me conduit à la Chasseigne voir mes bêtes qui y sont en pension, elles ont bien profité.
7 Les Pierre de Barrau déjeunent avec nous à 9h ½ et je constate que Christian mange d’aussi bon appétit que s’il était midi. Ils nous amènent à Tronçais, la forêt resplendissante par un beau soleil, la chasse l’est beaucoup moins. Si La Rochefoucauld s’est débarrassé d’Alanier, il l’a remplacé par un certain Robin dont le père a fait fortune dans les produits pharmaceutiques et qui a fort mauvaise réputation, cela ne donne pas beaucoup de reluisant à l’équipage de voir son bouton porté par un moineau de cette espèce. M. et Mme de Létang qui sont les maîtres de la forêt n’en sont pas autrement satisfaits. Madame Sallandrousse, la très charmante écuyère remplie d’allant pique de près. Je vends mon avoine à Fèvre 88 F, elle valait 100 F il y a un mois.
8 Miette nous vient par l’autobus pour dîner et coucher. A Nevers, elle fait bon ménage avec Marie Antoinette qui lui donne l’hospitalité. La frugalité règne à la cuisine.
9 Nous avons la visite des Villaines avec Paule.
10 Isabelle Devenne met au monde un fils. Goûter très élégant et nombreux chez les Ducrot. 7 tables de bridge. Nous y menons Marguerite Pinet et au retour nous ramenons à Chevenon Melle d’Ambly pendant que les du Part vont dîner à Beaumont. En passant visite à Chamon. Jules souffre atrocement et sa femme ne peut plus marcher, deux épaves !
11 Fête de l’armistice, je ne vais pas à l’office qui est toujours long et fatiguant. Montrichard malade ne préside pas le banquet des poilus, mais il offre le champagne.
12 St René, je reçois des vœux de fête de mes filles. Foire à Nevers. Château me paye sans récrimination quoiqu’il ait fait une mauvaise année. Je porte une paire de poulets à M. le curé de la cathédrale. Les Gabriel Mathieu viennent de 4 à 7 faire un bridge dans l’intimité.
13 Les Edmond Clayeux revenant de Paris s’arrêtent pour dîner et coucher. Ils n’ont jamais vu autant d’autos sur la route et à Fontainebleau où ils voulaient déjeuner, ils ont attendu jusqu’à 2h ½ pour trouver une table libre.
14 Mon métayer Chicon me donne une preuve de son honnêteté. Au boucher Saintgoire qui lui offrait 150 F d’épingle pour conclure la vente d’une vache, il a refusé.
15 Geneviève Tiersonnier nous amène pour déjeuner Thérèse de Toytot et Miette.
16 Nous faisons une visite à Fertot où nous ne trouvons personne. Retour par le Colombier d’où je ramène un bélier Southdown pour les Petites Granges.
17 Nous déjeunons à Dornes avec Mesdames Michoux, d’Orcet, de Champeaux et les Fréminville. Viennent goûter Mesdames de Rohan Chabot et de Savigny.
18 Le Colonel du 4ème ayant permis aux femmes d’officier de monter les chevaux du régiment, Yvonne m’envoie sa photo à califourchon. Elle a bon air. Nous avons la visite des petites sœurs des pauvres.
19 Pluie 4 mm. Une fois de plus, je constate que la Varennes Callot est le meilleur champ de légumes de la propriété. Cette année, il a rapporté une quantité de pommes de terre malgré le doryphore. Nous avons à dîner les Antoine Robert, les Le Sueur et les Guillaume du Verne qui nous amènent Miette.
20 Pluie. Dimanche. Monsieur le curé réunit le conseil paroissial et lui offre un excellent déjeuner. En passant devant la Croix Aubert, je vois dans le pré qui le touche, une équipe de jeunes St Parizois luttant dans une partie de football contre une équipe d’Imphy. C’est Philippe Moine qui a organisé ce terrain de jeu. Une bonne note.
21 Pluie. Tempête terrible pendant 24 h. Nous déjeunons chez les Le Sueur avec les Grincour et les Thonier. Je paye à Lavergne un mémoire de 6 770 F, il me compte la journée à 56 F. L’entretien des domaines c’est la ruine !
22 Pluie. Miette retourne à Nevers par l’autobus. Je règle le compte des Petites Granges, les cochons ont plus dépensé que gagné, c’est à renoncer à en avoir.
24 Foire à St Pierre. Les petits cochons se vendent jusqu’à 15 F le kilo, mais on ne veut plus que des Anglais. Nous avons à déjeuner les Soultrait, les Mollins, les Charles Tiersonnier et Miette. Ont refusé les Cote et Joseph Boigues. Vente de 26 veaux reproducteurs chez Goby. L’un d’eux est vendu 13 000 F.
25 Marcelle prend Suzanne Le Sueur en passant et la mène à la Mathurine faire une visite à Madame Gozard qu’elles ne trouvent pas. Je ramasse les feuilles du platane pour la bergerie des Petites Granges.
26 Pluie. Normande. Temps maussade sans histoire.
27 Dimanche. En l’honneur de Ste Cécile, la fanfare se fait entendre à la messe. Je règle avec Chicon. Tout va bien. Il n’en est pas de même avec Michel qui ne veut plus payer les 2/3 des cochons qu’il tue et qui prétend vouloir chasser. Je ne cède pas. Il me dit alors qu’il quittera les Petites Granges dans un an, bien que je lui offre 2 000 F pour l’aider à payer son berger. Cela ne m’étonne pas, car seul avec une femme délicate et 4 petits enfants à élever, la tâche est trop dure. Taillardat m’envoie un camionneur de passage qui m’amènera 7 stères de bois à Nevers.
28 Pluie. Marcelle va à Nevers pour la réunion des églises pauvres dont elle est toujours la présidente. André m’annonce la naissance à Paris d’une petite Roulet pesant 8 livres. Elle est presque aussi lourde que la mère. Madame Parent née Desrousseau de Medrano meurt en même temps dans la capitale. Roger qui disait qu’elle l’enterrerait !
29 Pluie. Petit bridge intime chez nos voisins Mathieu.
30 Montrichard m’écrit pour me faire part des fiançailles d’Armand avec Melle de Noblet. Heureusement qu’avant de régler avec mes métayers, j’ai l’habitude de leur donner leur compte de l’année écrit. Roy me rapporte celui de 1937 et je m’aperçois que j’ai commis une assez grosse erreur à son préjudice. Je la répare, mais s’il n’avait pas eu le compte écrit, j’aurai pu douter de sa bonne foi lorsqu’il m’aurait fait sa réclamation.
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