1 La Bretonne devra avoir son veau le premier juin. Marcelle fait une visite chez les Le Sueur où elle apprend que Georges Robert, Coste et Bob ont acheté l’Ile Verte venant des Fouret. Les Villeneuve allant aux Fougis avec le jeune Charnacé s’arrêtent en passant pour goûter. Ma Normande a un veau mort né.
2 Comme il n’y a pas de messe à St-Parize, notre curé étant à Lourdes, je manque la communion du premier vendredi. Cécile, Yvonne et moi allons passer la journée aux Gouttes. Je trouve le vieux ménage toujours le même. Aux Fougis nous admirons le jeune Simon qui est superbe.
3 Mon rosaire. Les Riberolles femmes nous arrivent pendant que les hommes vont aux Gouttes pour y faire l’ouverture. Grand goûter à Chevenon, Edith, Yvonne, Miette, Dédette et moi-même nous y rendons. Il pleut partout excepté chez nous.
4 Ouverture de la chasse, mes locataires ont six voitures. Avec mes filles nous allons visiter Planchevienne où le mobilier est à vendre. J’achète un banc et des fauteuils de jardin. Dans Paris Centre on annonce la vente des Ecots 240 ha sans parler du château, s’adresser à Londanchart. Visite des Jacques d’Assigny.
5 Je bats à la machine aux Petites Granges. Mes filles et petites filles vont en visite à Buy où il y a grande chasse avec Madame Maringe, Marcel Héraut député etc.
6 Je finis à midi mes battages avec la machine de Nocent de Magny. Prix 350 F par jour. Je battrai plus tard dans les autres domaines où les grains sont à couvert, mais aux Petites Granges les plongeons étaient très mal faits et il était prudent de faire vite. Valence écrit que les bruits de guerre qui grondent dans toute l’Europe ont fait décommander leurs manœuvres. Tout le monde est inquiet.
7 Pluie 5 mm. Marcelle 18 000, moi 1 500. Yvonne nous mène à Nevers avant déjeuner, nous y laissons Cécile pour 48 h. Elle aidera Marie Antoinette à s’emménager. Je visite son premier étage où elle a fait un appartement qu’elle loue aux C. de Chalvron. Les Jacquemart viennent goûter. Les Delamalle étaient invités, ils ont refusé. A 8 h du soir par téléphone de Colmar, Jean dit à Yvonne qu’avec tous ces bruits de guerre, il lui demande de venir la retrouver après demain en auto sans amener Jacqueline.
8 Pluie 5 mm. Talabot qui a grande envie de revoir les Gouttes déjeune avec nous et m’emmène là bas pour passer deux heures. Sa femme qui devait l’accompagner n’a pas pu venir, mais il avait avec lui deux filles qui ont passé la journée avec mes petites filles. Yvonne va chercher sa mère à Nevers. Nous ramenons des Gouttes Augustin et Hervé.
9 Pluie 5 mm. Comme je n’ai plus ni herbe ni eau, j’envoie 11 bêtes de Callot passer un mois dans les prés de Tuloup, 60 F par tête. Yvonne part seule dans son auto pour Colmar. Mon jardinier Baudry parti pour 48 h, reste six jours absent, cela comptera sur le congé que je lui dois d’après une loi récente. Cécile, Edith et Miette vont à Nevers pour continuer à aider Marie Antoinette dans son aménagement. Avec Augustin et Hervé nous allons au Lieu Normand, eux pour chasser, moi pour voir une écurie à bétonner pour laquelle Lardreau maçon à Azy me demande un prix exagéré.
10 Pluie sérieuse. Edmond et Antoine Clayeux se rendant au Chamont pour y chasser, déjeunent avec nous. Les 3 enfants Riberolles vont goûter à La Garenne. Visite des Joseph de Maumigny.
11 Dimanche. Marcelle, Edith, les petites et moi-même allons voir les Jacquemart, les Adenot au Vieux Moulin et les Barreau. Cependant qu’Augustin et Hervé chassent à Bonnay. La Loire est en crue, ce qui ne lui était pas arrivé depuis 8 mois. La terre des Ecots est en vente dans Paris Centre pour la deuxième fois.
12 Grande réception aux Réaux. 8 tables de Bridge, tennis, la jeunesse joue à Colin Maillart etc., nous y assistons mes trois filles et moi. Les trois enfants Riberolles retrouvent à l’étang du Merle près de St-Saulge pour pique-niquer les Sansal, Talabot, Charry, Duffin. La fête se termine aux étangs de Vaux. Yvonne nous revient de Colmar, le régiment de Jean ayant été envoyé à Turckheim pour laisser son quartier aux réservistes appelés par prudence à cause des bruits de guerre. Elle rapporte ses valeurs et son argenterie. Partie à 9 h, elle arrive à 5 h. Quant à Augustin préférant la chasse au monde, il tire des perdreaux.
13 Hervé reçoit l’ordre de rejoindre Bourges demain. Il ne devait être appelé que le 1er octobre. Je conduis aux courses de La Guerche où il y a foule. La peur n’arrête personne. Marie Antoinette du Verne vient voir mes filles entre deux autobus. Visite aussi de Mesdames Grincour.
14 Augustin conduit Hervé à Bourges en auto, pendant que les dames goûtent au Chazeau. Notre curé déjeunant à la maison, nous mangeons les perdreaux tués par Hervé qui devient un bon fusil.
15 J’entreprends à Pierre Lavergne le béton et une crèche dans une écurie du Lieu Normand, coût 3 000 f. L’entretien des bâtiments est une ruine, mais je fais mon possible pour qu’après moi mes enfants n’aient pas trop à réparer. Jeanne ma cuisinière qui doit avoir un enfant vers le 15 octobre ressent quelques douleurs. On appelle la sage femme de St Pierre qui dit qu’il est prudent de l’envoyer chez elle. Marcelle la mène à Nevers où son frère doit venir la prendre pour la conduire à Arleuf. Les petites profitent de l’occasion pour aller faire un tennis à la Garenne. Cécile, Yvonne et Augustin déjeunent à Maumigny.
16 Geneviève et les Villeneuve déjeunent avec nous. Madame Le Sueur et Paulette goûtent.
17 Armand de Montrichard me conduit à Chitry au mariage Nadaillac Roquemaurel. Plus de monde dehors que dans la petite église, d’où l’on entend par des hauts parleurs des chœurs Russes. Joli cortège qui va de l’église au château bras dessus bras dessous, le marié et les autres messieurs en jaquettes et chapeaux à haute forme gris. Lunch assis servi par petites tables de 8 sous la charmille de tilleuls. 450 personnes. J’étais à une table avec Roger de La Brosse, Jeanne Clayeux et mes cousins Froment dont je fais la connaissance. Armand dîne avec nous et nous raconte son voyage en Europe Centrale, Yougoslavie, Pologne, Allemagne.
FIN DES NOTES JOURNALIERES DU 20° CAHIER
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