2 Pluie. Premier vendredi, selon mon habitude je m’approche de la Sainte Table. Digitaline pour cinq jours.
3 Grand goûter chez Marguerite Pinet. Nous ramenons Marie Antoinette du Verne pour 48 h pendant que Miette va passer le même temps à la Belouze.
4 Dimanche. L’abbé Prevotat venu pour remplacer notre curé déjeune avec nous. Nous goûtons à Chevenon avec les Mollins.
5 Pluie. Marcelle fait venir Berthe Tiersonnier pour faire une conférence aux ligueuses de Moiry. Il en vient une trentaine à l’hôtel Blasco. Le Cte d’Ombrien achète la Maison St Cyr sur la place Ducale.
6 Nous avons notre curé à déjeuner. Je lui paye les bancs de l’église.Yodalose.
7 La paille de blé se vend actuellement 220 les mille kilos.
8 Pluie. Fête de la Vierge. Je m’approche de la Sainte Table. Marcelle conduit M. le curé porter le Bon Dieu à la femme Couraud.
9 Les fossés coulent, ce qui ne s’était pas vu depuis longtemps. Marcelle va avec Madame Le Sueur et Vallois faire une visite à la tante de cette dernière à Pontenut et à Fontallier. La jument Doucette de Tâches avorte d’un beau poulain.
10 Pluie. Foire à Nevers où je vends 9 veaux à un vendéen. Mimi Delamalle est fiancée au Lnt René Ducray, fils d’Edwin tué à la guerre et de Mme née de Grossouvre. Visite des Antoine Robert, Marthe toujours agréable.
11 Dimanche. J’assiste à St Parize à une comédie jouée fort bien du reste par les jeunes gens de la JAC dans la salle des fêtes de l’école libre pleine à craquer. On commence dans la commune la révision du cadastre. Je suis bien content que le travail se fasse sous le règne de Montrichard.
12 Pluie. Michel qui m’avait dit qu’il voulait quitter les Petites Granges se ravise et demande à rester. J’y consens.
13 La camionnette d’Aïn Kala vient chercher nos bagages pour les conduire à Nevers, ce qui est bien commode. Nos domestiques partent pour Arleuf et nous pour les Gouttes. Marcelle verse une larme en quittant Tâches, car il n’y a que là où elle se plaît. A hauteur de Beaumont nous croisons les Riberolles qui vont prendre leurs quartiers d’hiver rue de l’oratoire, afin de se rapprocher de Miette, ils prennent une cuisinière pour un mois.
14 Avec mon vieux beau frère nous revivons le temps passé, en parlant de toutes nos belles chasses et des anciens. Il se plaint de ses jambes, mais il fait tout de même chaque jour le tour de son parc. Il y a + 12° dehors et la grive chante.
15 Antoine pêche l’étang de Buffevent et envoie un brochet de 8 livres ½ à sa grand’mère, cela se trouve bien pour les 4 temps.
16 Edmond va chez Daguin à Crille pour acheter un veau reproducteur. Avec Pierre et ses furets j’assiste à la prise de quelques lapins, il en prend des quantités.
17 Les Maurice Robert déjeunent avec nous. Geneviève revient du Maroc, enchantée de son voyage. Nous dînons avec elle aux Fougis pour manger un brochet de 10 livres frère de celui qu’on nous avait servi le matin. C’est une agréable manière de faire les 4 temps.
18 -6°. Dimanche. Je ne sais pas s’il y avait du monde à la petite messe, mais à la grande, en dehors de nous, seul le vieux Lafeuille représentait l’élément masculin, une dizaine de femmes.
19 – 11°, neige. Edmond me mène à Varennes. Beauchamp me fait visiter ses écuries, où j’admire 35 veaux reproducteurs de première sorte, il y a 100 vaches mères, 35 juments répandues dans 6 domaines, un tracteur qui lui a coûté 110 000 F et qu’il conduit lui-même, à moins que son fils ne soit à la direction. La main d’œuvre est faite en partie par des Polonais. Je fais un bridge agréable avec Madame Palienne, Julien et sa sœur de Ladure. Les Fougis dînent avec nous. Nombreuses sont les voitures arrêtées par leurs radiateurs gelés.
20 – 10°, neige. Il y a une grosse couche de neige et les autos marchent très mal, ce qui n’empêche pas d’aller chercher en voiture, l’unique laveuse de Thionne.
21 -14°, neige. Hervé qui est en congé à Nevers devait venir aujourd’hui, on le décommande parce qu’il y a trop de neige et que l’on ne peut chasser. Marcelle achète à Moulins un coupe papier que j’envoie à Armand de Montrichard. Perrichon achète une paire de bœufs des Baboulote pesant 1350 k pour 7 750 F.
22 Neige. Moi qui pensais bien, ne jamais voir de skieurs, j’ai eu l’agréable surprise d’en voir deux descendre dans les fossés devant la salle à manger, où malheureusement la pente n’est pas assez longue, mais faute de mieux Zabeth et Antoine s’en sont contentés. Les Beauchamp sont venus goûter, d’autres invités ont refusé à cause de la quantité de neige.
23 -9°. Toujours le même temps, les petits oiseaux viennent manger les miettes de pain que nous leur jetons sur les marches.
24 -9°. A 3 h nous nous faisons conduire, mon beau frère et moi à Thionne pour nous confesser. Après dîner les Villeneuve, Geneviève et Antoine passent la veillée avec nous. A la messe de minuit, Marcelle tient l’harmonium, Zabeth et Gaby chantent. Au retour les Edmond nous offrent un excellent foie gras.
25 -7°. Noël aux tisons. A la grand’messe, même orchestre qu’à minuit. Les Antoine vont skier à Valière près de Moulins, Zabeth en revient avec une entorse.
26 -12° Zabeth va à La Palisse trouver une rebouteuse qui réduit son entorse. Geneviève et les Villeneuve déjeunent avec nous. A 5 h Gaby nous mène faire un bridge chez Beauchamp. On trouve des perdrix mortes de faim et de froid.
27 Neige. Il s’est produit hier soir un fait assez curieux. A 7 h, il y avait -20 au jardin et -12 à 9 h. Beauchamp et Turlin viennent faire un Bridge. Edmond perd toutes les parties, mais il est beau joueur.
28 0°. Il dégèle un peu dans la journée, mais il regèle dans la soirée. Les Edmond partent pour Paris et Tours. Je reçois une lettre de La Comble accompagnée de sa photographie.
29 +3° Dégel. Geneviève et Guiguite conduisant les enfants à un goûter chez les Puzenat, ont une panne d’auto à Diou. Elles se réfugient chez Laudois où elles attendent une voiture pendant que la leur va se faire réparer à Dompierre.
30 +7°. J’envoie à Jean de Valence une caisse contenant selle, bride, licol, couverture laine et toile surfaix, éperons et une paire de bottes avec embauchoirs. Toute cette défroque achetée à Edmond qui a renoncé à monter à cheval.
31 Pluie. J’ai ce jour 84 ans et grâce à Dieu pas trop d’infirmités, je lui en exprime toute ma reconnaissance. Je m’approche de la Sainte Table. Les Fougis au complet déjeunent avec nous. (Goûter Damas pour les Riberolles).
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