2 1er Vendredi du mois, je m’approche de la Ste Table. Mes métayers s’entraident. Roy et Chicon avec leurs deux Polonais qui ne renâclent pas devant 12 h de travail par jour, rentrent 7 chariots de foin. On est loin des 40 h de travail par semaine prescrites par le gouvernement.
3 Mon Rosaire. Fête à Chevenon de 4 h à 11 h du soir. 30 personnes, à 8 h dîner froid, 6 tables de Bridge, à 10 h ¾ rafraîchissements, champagne et petits fours. Marancy aux Faverges, 140 ha de prés vient d’être loués 26 k de viande de bœuf première qualité à l’hectare. On fauche le pré de la Joie.
4 M. Th. Anginieur après avoir déposé son mari à l’exposition canine de Nevers vient déjeuner avec nous et dans l’après midi me ramène en ville, pendant que Marcelle part pour St Jean où les Faverges lui ont demandé de fonder la Ligue. Je ne doute pas que son grand talent de conférencière n’ait réussi à grouper beaucoup d’adhérentes. Les Riberolles nous arrivent pour dîner. En passant à Vichy, Edith consulte son Dr. car son foie lui joue toujours des tours et elle est obligée de suivre un régime très sévère. Ma métayère des Petites Granges est malade et son mari est tout seul pour faire la cuisine et soigner veaux, cochons, dindons et quatre enfants en bas âge.
5 Paul Tiersonnier m’a raconté que sa femme vient de subir à Paris une terrible opération, le chirurgien de Martel lui a ouvert la boîte crânienne comme une pomme coupée en quatre pour lui enlever un kyste qui troublait sa vue. Elle est de retour aux Ecots. Les Riberolles partent pour Paris où ils assisteront demain au mariage de leur neveu André et le 8 au Triomphe de St Cyr.
6 On enlève 7 chars de foin dans le bas du pré de la Joie et 6 dans le haut, grâce au soleil dans de bonnes conditions. Tout grille dans le jardin.
7 Des deux Polonais dont on était très content dans mes domaines, celui de Tâches est malade, celui de Callot ayant trop bu fait une scène abominable, j’envoie mes domestiques aider les métayers. Heureusement, ils s’y prêtent de bonnes grâces.
8 On commence la moisson.
9 Les Riberolles reviennent de Paris enchantés de leur voyage, mariage d’André, exposition, triomphe de St Cyr, etc.
10 Foire de Nevers à peu près nulle, quelques vaches à veau. Madame de Sansal nous amène pour goûter ses enfants et le Cel d’Assigny. Madame de Barrau met au monde un fils à Paris, Lionel.
11 Dimanche. Pendant que par l’autobus, Augustin va à Nevers au cinéma, avec mes filles et petites filles nous allons à la Ferté où nous ne trouvons personne. En passant à St Imbert, nous regardons l’habitation que les Jacquemart ont envie d’acheter. A Poncherut, Melle Valois est absente. A St Léger, les châtelains nous reçoivent, ainsi se termine une tournée faite pour voir les ligueuses influentes, y compris Madame Bonnichon qui elle aussi était absente. A Limonet, Marcelle peut parler à Madame Léopot. Tout cela pour une vente de mouchoirs au profit de l’œuvre.
12 Avec Augustin nous allons au Lieu Maslin cependant que les petites vont goûter à Nevers par l’autobus chez leurs amies Sansal et que Marcelle prenant Madame Le Sueur l’emmène à Azy chez Madame de Chavigné, affaire de Ligue. Zabeth allant à Nevers voir sa sœur Sabine qui a une pleurésie dépose sa belle mère ici à 3 h et la reprend à 6 h. Je lis dans les mutations que Jourdier est désigné pour le Maroc. Mais où ! Rabat.
13 Les Riberolles déjeunent aux Gouttes et rentrent à Bulhon.
14 A partir d’aujourd’hui, les lettres doivent être affranchies à 0,65, bienfait du ministère Blum.
15 1h pluie. Hier Bernard de La Brosse avec son cheval Renard argenté gagne au Tremblay un prix de 15 000 F. Sa cote étant de 78 F g. ch de placé. Comme mon cher neveu avait joué 500 F sur lui il a dû empocher
une cinquantaine de mille francsKilosa. Le Cdt Bouchacourt m’a dit que c’était la troisième fois que ce Renard avait gagné depuis peu. Goûter à la maison avec Madame de Marcy, Geneviève Tiersonnier, Les Bouchacourt, les Grincour, les Béchard, M. Th. et Antoine qui nous amènent Suzanne Le Sueur. Cette dernière me dit : vous avez les Béchard, ces gens là me dégoutent, je ne veux pas les voir, je m’en vais et elle me raconte que l’avoué Bardin étant fiancé à sa nièce Chassin, annonce cette nouvelle aux Béchard et qu’alors Michèle se jette à son cou en disant : je vous aime, ce n’est pas elle que vous épouserez mais moi et malgré ses 45 ans d’âge, elle triomphe.
16 Marcelle offre à goûter aux gamines de l’école et Pendant que Paulette Le Sueur les amuse, avec sa mère elle fait un triage de mouchoirs qui seront vendus au profit de la ligue dans chaque commune du canton.
17 Il fait beau pour lever la moisson, mais il ne pleut pas assez pour faire pousser les pommes de terre qui par endroits sont dévorés par le doryphore.
18 Dimanche monotone comme les autres. Marcelle assiste sans enthousiasme à la distribution des prix de l’école libre. Les beaux arts avec le concours de la commune fait recouvrir le clocher de l’église, coût 45 000 F.
19 Malgré un lumbago, je vais goûter chez la très charmante Melle Valois qui porte très allègrement ses 65 ans. Chez elle nous retrouvons le Colonel Cailles et sa grosse moitié, les Grincour et les Thonier. Dans l’après midi nous arrivent 12 scouts louveteaux accompagnés de leurs cheftaines Melles Kapps et de leur grand frère. Ils dressent leurs tentes dans le haut du petit bois, près de la maison du garde et du puits dont l’eau est si fraîche.
20 Les scouts mettent de l’animation autour de nous et achètent un lapin à Anne Cherut pour 22 F.
21 27 °. Tournée de Ligue avec Marcelle. A St Pierre arrêt chez Madame Bonnichon, à Livry chez M. le curé, à Riousse chez Madame Alluchon, présidente pour la commune. Au retour visite aux Albert Barillet dans leur ferme de Chambon (17 ha pour 3 400F).
22 Cérémonie très touchante. Nous avons la visite du Bon Dieu. L’aumônier des scouts venu coucher hier soir dit ce matin à 8 h sa messe dans le haut du petit bois, sur un autel improvisé fait de branchages. Comme assistance, 65 personnes environ. Madame Le Sueur et ses filles, mes métayers, La Mane Cherut, garçons et filles de St Parize et de Moiry. Il y a eu une dizaine de communions. Après la messe cantiques scouts. Ma Bretonne va avoir un veau le 22 avril. Visite des Massias. A 9 h du soir dans le Clou, autour d’un feu en pyramide, les louveteaux chantent et dansent. Le routier Kapps avec entrain et beaucoup d’expérience les dirige. A 10 h on fait la prière en commun et M. le curé Moine donne sa bénédiction à la nombreuse assistance venue de toute la commune.
23 Les scouts retournent à Nevers. Nous avons la visite des André qui sont en séjour à Fontallier. Leur fille Yvonne part pour La Trinidad, colonie Anglaise.
24 Nous passons la journée aux Gouttes, les deux vieux ne changent, si les jambes faiblissent, les figures restent les mêmes. Simone et ses enfants sont aux Fougis. Le nez de Maurice a allongé, la jambe de Solange est de plus en plus atrophiée, la Yeyette très menue, seul Bernard est toujours un beau gars. On attend François qui quitte Batna pour aller dans la remonte à Rabat, Maroc, qui sera une bien plus agréable garnison. Antoine vend à Auguste Château une paire de bœufs de trait pour onze mille francs du domaine du Pavillon.
25 Dimanche. Berthe T. devant faire une conférence aux Ligueuses de Langeron, Marcelle la mène déjeuner chez Melle Valois. Dans la soirée Antoinette J et Charles dînent avec nous et retournent à Maumigny. Pendant la messe, le camion de Reviriot accroche notre voiture qui était rangée sur la place. Dégâts peu importants qui seront réglées par sa compagnie.
26 Tout grille !
27 Nous devions aller goûter à Luanges, une panne d’auto nous en empêche. D’aucuns ne comptent pour rouler que la dépense d’essence, celle des réparations et d’entretien n’est guère moins grande.
28 Nous déjeunons à Dornes avec Antoinette Jourdier et les Ch. Tiersonnier. Roger de Soultrait rajeunit tous les jours, il monte à bicyclette comme ses petits enfants qui sont au nombre de 21.
29 R D N
30 Je fais venir Richard pour tuberculiner ma vache Bretonne. A Callot il constate qu’une génisse de 2 ans a le flux de sang.
31 4 h pluie trop fine. Je consulte le Dr. Lemoine pour mes yeux, car depuis quelque temps il me semble que ma vue baisse. Heureusement, ce n’est qu’une question de lunettes dont il faut changer le numéro. Grand goûter chez Béchard pour les fiançailles de Michel, assistance un peu mélangée, mais beaucoup de comtesses, Mesdames de Marcy, de Nadaillac, de Dreuzy, de Ganay, Benoit d’Azy.
1 commentaire:
Au 15 juillet, une cinquantaine de mille francs est rayée, mais parfaitement lisible et la mention kilosa est au dessus.
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