1 Dimanche. Les du Part viennent faire un petit bridge intime.
2 Les Brondeau nous font part des fiançailles de leur fils Christian avec Melle Anne Marie Malvin de Montozet.
3 Mon rosaire. Les Guillaume du Verne , revenant du Chazeau où ils ont assisté au baptême de Lionel de Barrau dînent avec nous.
4 Gonin bat au Pied Prot. Il a une bien petite récolte et pour cause ! Elise Talabot est fiancée à M. Lasson de Béranger.
5 Cécile, Yvonne et leur femme de chambre nous arrivent de Rennes en auto avec de bonne mine et moins brunies que l’année dernière par le mois passé à Paramé.
6 1er vendredi, je m’approche de la Ste Table, nous goûtons à Fontallier avec les Mandelot, Persan, Maigret, Lavoreille, Caillès, du Verdier.
7 29°. Les Villeneuve allant des Fougis à Auxerre déjeunent avec nous.
8 Dimanche. Nous goûtons à Chevenon avec les Lescure. La nuit le feu a pris dans les craies du Marault. Alertés, les hommes de Moiry sont montés l’éteindre, sans cela il aurait pu prendre de grandes proportions à cause de la sécheresse.
9 28°. Marcelle va à St Pierre entendre le père Aubert pour la journée de récollection des ligueuses qui sont au nombre de 65. Madame Bonnichon héberge le père. Il tonne au loin mais rien pour nous.
10 Geneviève Clayeux, Simone et ses enfants déjeunent avec nous. Simone et Solange partent d’ici pour Tonnerre voir un médecin qui fait des piqures japonaises pour sa boiterie.
11 J’ai la tête lourde, je ne trouve plus mes mots pendant une minute aussi je reprends de l’Yodalose. Cécile et Yvonne déjeunent aux Gouttes et gagnent Bulhon qui ne désemplit pas. Paule de Villaines y a passé une douzaine de jours, elle a été remplacée par le jeune Le Bourgeois, on attend René de Savigny. Marcelle va à Mars pour la journée de récollection. Je commence à battre aux Petites Granges, blé très médiocre, avoine d’hiver satisfaisante.
12 Pluie. A la première heure, Marcelle ramène de St Pierre le père Aubert qui doit prêcher à Saint Parize la journée de récollection qui a un plein succès. Le père déjeune avec nous, je constate que les disciples de St Dominique ont bon appétit. A 10 h du soir, comme j’étais assis dehors contemplant les éclairs qui brillaient de tous côtés, j’ai entendu un ronflement semblable à celui d’un train marchant à toute vitesse, il était produit par un nuage de grêle qui heureusement n’a pas fait grand mal. Visite des Pinet. Marguerite m’a dit que sa fille était depuis quelque temps dans une maison de famille à Nevers et qu’elle prenait la plupart de ses repas chez elle.
13 Marcelle va à Luthenay chercher le père Aubert et le ramène à St Pierre.
14 Pluie. A 10 h enterrement de Madame Houdaille à Sauvigny. Midi déjeuner à la Baratte. 3 h conférence agricole à Nevers. 5 h visite aux Argougnots, constatation de l’incendie allumé par le PLM aux acacias de la levée.
15 Assomption. Je m’approche de la Sainte Table. Il y a beaucoup d’hommes à la grande messe, mais 5 seulement à la procession après Vêpres.
16 Marcelle toujours remplie de prévenances pour Moiry, y fait descendre un harmonium que lui prête Madame de Montrichard pour exercer les enfants à chanter.
17 Je finis mes battages, sauf l’avoine qui est passable, le reste est mauvais. La journée de machine me coûte 375 F y compris les briquettes et Baste mon mesureur. Elle coûte encore plus cher aux métayers qui payent les ouvriers 2,55 de l’heure et qu’ils nourrissent. Il est vrai qu’ils s’entraident, mais pendant ce temps là la charrue est arrêtée et les guérets sont sales. La journée de machine est de 10 h. M. Gagnepain s’est retiré de son association de chasse pour St Ouen qu’il partageait avec M. Semence, celui-ci reste seul en nom.
18 Temps agréable, mais il n’a pas assez plu pour faire pousser de l’herbe.
19 Marcelle va essayer une robe commandée à Louise Taupin et nous ramène pour déjeuner la très charmante Melle Valois qui nous apporte des dahlias magnifiques. Après midi, visite d’Auguste et de M. Th. du Verne. Pour dîner nous arrivent Louis et Josefa, pendant qu’Odette est au Pèlerinage National à Lourdes.
20 L’abbé Comaille meurt à 54 ans. C’est une perte irréparable pour le Clos St Joseph qu’il a bâti et pas fini de payer. Avec Louis, je vais à Bonay, où Melle Fasoies nous dit qu’elle a affermé le Michot, ferme toute proche appartenant aux Dupuy.
21 Avec le garde Duceau, je refais le courroi de la chaussée de l’étang américain côté Desrobert à un endroit où elle perd. A la maison, goûter avec R. d’Anchald, Ganay, les Lescure, Pinet, Guillemain, Cel d’Assigny. Ont refusé les Servois, Cote, Pazzis, Barrau, Pierre du Verne, Clayeux, Jourdier, Villeneuve.
22 13°. Dimanche. Pendant que Marcelle va prendre une tasse de thé à La Chasseigne, avec les La Brosse je vais aux courses de Nevers, où grâce au froid et au temps gris il y a un peu moins de monde qu’à l’habitude. La Présidente du Bourg me fait l’honneur de m’inviter à boire une coupe de champagne. Toute la jeunesse se donne rendez-vous pour dîner à Pougues.
23 Louis me mène au Port du Bois où je fais connaissance de son nouveau fermier Giraud qui a bonne façon. Louis lui paye un groupe électrogène qui montera l’eau dans la maison et les écuries.
24 Les La Brosse retournent à Paris, Marcelle goûte au Colombier.
25 Le baromètre baisse, le temps se graisse, mais il ne tombe rien. Raclin m’annonce la cocotte au Puits de Maux. Il ne manque plus que cela. Mais c’était faux heureusement.
26 Foire à St Pierre. Très peu de bêtes. Tout le monde se plaint de la sécheresse. Le ministère décrète que le blé sera vendu 180 F, c’est trop bon marché pour le prix qu’il coûte à faire venir et à la petite quantité qu’on en récolte.
27 Cécile et Yvonne reviennent de Bulhon et déjeunent aux Gouttes en passant.
28 Cécile et Yvonne me mènent à Nevers pour coupe de cheveux. Auguste du Verne suit un traitement prescrit par un vieux curé du Jura. A déjeuner nous dégustons un excellent buisson d’écrevisses envoyées par Hervé.
29 Dimanche. Une tribu de Clayeux se rassemble ici pour dîner. Geneviève venant des Fougis, les Villeneuve des courses de Decize d’où ils ramènent Gine et Solange Jourdier. Après dîner, ils conduisent à la gare de Nevers la grand-mère et les deux petites filles et les embarquent pour lourdes avec le pèlerinage Nivernais.
30 Mes filles vont en visite à Limont et au Chazeau. Je garde la maison avec Yvonne très silencieusement car ma petite fille n’est pas bavarde.
31 Hervé nous arrive avec son chien d’arrêt qui chasse comme un chien courant. Cécile promène les petites sœurs de l’Assomption dans une partie de la commune où l’on est très généreux pour elles, cependant elles n’exercent leur charité que dans la ville de Nevers. Je m’aperçois qu’il n’y a plus d’eau dans le pré de la Fontaine où 25 bêtes crèvent de faim, mais ne peuvent pas se passer de boire. Marcelle conduit son auto à Nevers pour réparer l’accrochage causé par Reviriot dont l’assurance devra payer 650 F.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire