1 Enterrement du Cl Dezautière à Corbigny. A la levée du corps Bd Victor Hugo, il vient beaucoup de monde pour lui jeter de l’eau bénite. Je fais une visite à Monseigneur et à Madame Maraudat dont le fils a eu une attaque la veille.
2 Enterrement d’Inès de Toytot morte à 70 ans. Mes filles offrent une tasse de thé aux dames vendeuses de leur comptoir. La Comtesse Costa de Beauregard nous fait l’honneur de venir à la maison.
3 Mon rosaire. Nous emmenons Jeanne Mabire et Guillaume du Verne à Nannay pour l’enterrement de Madame d’Arbigny morte à la suite d’une pneumonie à Guichy. Goûter chez les Mollins avec le ménage d’Espiés.
4 Pluie. Nous allons à Tâches. La végétation part. Ce temps doux est de mauvais augure. Les Pazzis dînent à la maison. Mes enfants goûtent chez Madame Bivert.
5 Je fais ma communion du 1er vendredi du mois.
6 Melles de Faverges déjeunent avec nous pour se rendre ensuite à la vente de charité au profit des écoles qui commence aujourd’hui. Edith a fait beaucoup de peinture ce qui prouve que son œil va mieux.
7 Pluie. Le petit Jacquemart opéré hier de l’appendicite est ce matin dans un état très inquiétant. Je vais au cinéma de 2 à 5 h et ensuite visite à Béchard qui souffre de la vessie.
8 Pluie. Madame de Marcy, vient goûter et bridger à la maison avec le Cel d’Assigny et Villaines.
9 Mardi gras. Jeanne de Larry met une fille au monde à Damas. Tournoi de bridge à la vente. 8 tables. Madame Servois et Louis Pinet sont vainqueurs. Je faisais équipe avec le Cel d’Assigny. Après dîner au théâtre du Clos différents numéros. On me dit que mes petites filles étaient charmantes dans des robes du second empire, l’une venant de Sury et l’autre de Madame Rollat, belle mère d’Auguste du Verne. Le petit Jacquemart toujours très mal reçoit la visite d’un médecin de Paris.
10 Pluie. Je reçois les cendres à la messe de 8 h. Nous recueillons les 3 petites Jacquemart à déjeuner.
11 Nous allons à Tâches, je fais quelques vents avec grosse augmentation sur 36. J’ai aux Petites Granges un veau de 10 mois qui m’inquiète, je demande le vétérinaire. Nous goûtons chez Madame de Chalvron qui a chez elle ses parents, Valence, oncle et tante de Jean ; c’est un ménage charmant. Je tente de lire un roman œuvre de Gaston de Chalvron, petit fils de mon parent et ami et fils du lieutenant tué glorieusement à l’ennemi. Je ne peux aller plus loin que la 12ème page tellement je trouve dans ce livre de choses contraires à la morale et à la religion, dites aussi crûment. Je ne pouvais pas m’imaginer pareil scandale et perversité.
12 Geneviève Clayeux se rendant à Auxerre, déjeune avec nous. Edith avec les Guillaume va voir jouer le Roi au Pallace.
13 Pluie. Foire de Nevers. A peu près pas de bêtes Charollaises, les cochons en baisse. Les d’Aux venant d’Arthel déjeunent avec nous. Petit Bridge chez les Mollins.
14 Dimanche. Hervé venu nous surprendre hier soir, passe 19 h avec nous. Pendant que je fais chez Béchard un bridge avec Madame de Marcy, mes petites filles dansent un menuet Louis XV au théâtre du Clos, c’est la fin de la vente de charité. On me dit que la recette est moins brillante que les autres fois.
15 Le contrôleur Picard qui est charmant m’aide à faire nos déclarations d’impôts sur le revenu dont la formule a été changée. Je rends visite à Madame René Seuly qui est installée à la pieuse Union.
16 Pluie. Les Mollins emmènent Marcelle faire des visites à Guichy pour Marie de Romanet et à la Charnay.
17 Pluie. Goûter et deux tables de Bridge chez Marguerite Pinet avec Raoul d’Anchald qui ne manque jamais une occasion de sortir.
18 Allons à Tâches où on ne peut rien faire à cause de l’humidité.
19 Pluie. Geneviève Clayeux retour d’Auxerre s’arrête en passant et Zabeth vient la chercher dans la soirée en amenant ses quatre aînées. Elle est coiffée d’un chapeau tyrolien rapporté des sports d’hiver.
20 Berthe Tiersonnier déjeune avec nous pendant que Charles est à Paris emmené par Jeannot. Le petit Jacquemart va plus mal. On lui a fait une ponction 300 g de liquide enlevé au poumon.
21 Dimanche. Les petites Jacquemart déjeunent avec nous. Un grand médecin de Paris vient voir leur frère et donne un peu d’espoir.
22 Pluie. Ma cousine Baronne de Gémeaux née Pinet meurt à 75 ans, elle laisse un fils, une fille mariée au Cel de Champ, une religieuse.
23 Pendant qu’Edith et ses filles goûtent chez Sabine de Salvert, je reçois pour bridger Madame de Marcy, Gazoute, Carmen de Sansal, Béchard et R. d’Anchald. A 10h 40 je descends à la gare pour voir les Edmond Clayeux qui passent pour aller s’installer à Paris dans leur nouvel appartement.
24 Pluie glaciale. Les Petites Jacquemart déjeunent avec nous. Leur frère va mieux. Jean de Pazzis dîne à la maison. A 9 h, les Mollins et le Cel d’Assigny viennent faire un bridge.
25 Pluie. Je goûte chez Madame Le Pelletier avec les Veyny, Geneviève T et le Cel d’Assigny. Pas de Bridge. Miette fait la quête du denier du culte avec Melle Coursier.
26 Je marque la réserve de l’angle N Ouest de la forêt. Je laisse beaucoup de balivettes car les baliveaux ont disparu, ils sont remplacés par des charmes. J’attribue cela au blanc qui en été recouvre les chênes et empêche la pousse d’Août. Augustin ramène son auto pour faire réviser le moteur qui a fait 54 000 km.
27 Pluie. Sentant mes forces diminuer et prévoyant que d’ici peu, je ne pourrai plus m’occuper de mes domaines, désirant d’autre part qu’après moi Marcelle puisse les conserver en métayage ce qui est plus avantageux, j’ai un entretien avec Richard de Parizy qui me dit que le cas échéant, il pourra se charger de la régie de mes fermes aux mêmes conditions qu’il le fait pour les trois domaines de Madame Peyre, sis Commune de St Piere le M soit 9% sur la vente du Bétail, sans parler des grains qui sont partagés aux battages. A Maringues M. Max Villeroy touche pour ses gérances un traitement fixe soit mille francs pour un domaine de 40 ha et 1500 pour un de 70 environ. Son beau père M. de Vaux pratique les mêmes prix dans l’Allier chez la Comtesse de Rougé.
28 0°. Dimanche. A St Pierre, l’Union Catholique de tout le canton est réuni sous la présidence de Monseigneur. Léon Adenot remplaçant le président Flandin prononce un beau discours. Un avocat de Paris lui succède de façon très brillante. Banquet de 350 convives. Plein succès.
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